


Il s’accorde avec le COD placé avant lui
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sous la forme d’un pronom relatif :
Veux-tu goûter la confiture que j’ai faite cet été ?
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sous la forme d’un pronom personnel (“l’”, “les”) :
J’ai emprunté des livres à la bibliothèque et je les ai déjà tous lus.
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sous la forme d’un mot interrogatif :
Quelles couleurs as-tu choisies pour décorer ta maison ?
Lesquelles as-tu choisies ?
Combien de fruits as-tu mangés ?
Il ne s’accorde pas
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quand le pronom personnel COD “l’” mis pour “le”, à valeur de neutre, équivaut à une proposition :
J’ai rangé les outils, ainsi que tu me l’avais demandé. (l’ = j’ai rangé les outils)
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avec le pronom personnel COD “en” :
Des orages, on en a eu, cet été !
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avec le sujet :
Nous avons prévu un pique-nique.
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dans l’expression “qu’il a fallu” (verbe impersonnel “falloir”) :
Imagine la patience qu’il a fallu.
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avec “qu’il y a eu” (présentatif “il y a”) :
Nous avons vu les nuages qu’il y a eu dans le ciel.
Il s’accorde
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avec le COD qui est placé avant le verbe et qui fait l’action indiquée par l’infinitif :
Les oiseaux que j’ai vus passer dans le ciel.
Je les ai vus passer dans le ciel.
Il ne s’accorde pas
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avec le COD qui est placé avant le verbe et qui subit l'action indiquée par l’infinitif :
Les livres que j’ai voulu lire. (les livres sont lus)
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avec le COD qui est placé après le verbe :
J’ai vu passer les oiseaux.
J’ai vu jouer cet acteur au théâtre.
Il est toujours invariable
J’ai fait faire cette robe par une couturière.
Cette robe, je l’ai fait faire par une couturière.
La robe que j’ai fait faire me va très bien.
J’ai laissé cuire cette tarte trop longtemps.
Cette tarte, je l’ai laissé trop cuire !
La tarte que j’ai laissé cuire trop longtemps.
Nous les avons laissé partir.
Suivis d’un infinitif, “faire” et “laisser” sont employés comme semi-auxiliaires.
(semi-auxiliaire + infinitif = périphrase verbale)
Quand “faire” et “laisser” sont employés seuls, le participe passé s’accorde avec le COD placé avant.
(règle du participe passé employé avec l’auxiliaire “avoir”) :
Elle regrette l’erreur qu’elle a faite.
Ce sont des verbes intransitifs suivis d’un complément de poids, mesure, valeur, prix, durée, distance...
Ce complément n’est pas un COD ; il indique combien pèse, mesure, vaut, coûte, dure, vit… le sujet.
Il est invariable
Les 20 euros que m’ont coûté ce livre.
Avec un sens différent, ces verbes peuvent recevoir un COD.
Le participe passé s’accorde alors avec le COD placé avant lui :
“coûter” n’est pas toujours utilisé pour une somme d'argent :
Le musicien explique toutes les difficultés que lui a coûtées la composition de cette symphonie.
“vivre” peut avoir le sens de “passer ou mener” :
Les moments que nous avons vécus ensemble.
Il est invariable
Les problèmes qu’il y a eu.
La chaleur qu'il a fait cet hiver a affecté les récoltes.
Imagine un peu la patience qu’il a fallu pour réaliser cette prouesse !
Il s’accorde dans tous les cas avec le sujet
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à la voix active :
Les souris sont bien cachées.
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à la voix passive :
Les souris sont chassées par le chat.
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quand il est suivi d’un infinitif :
Les chats sont partis chasser les souris.
Il existe des règles particulières pour le participe passé des formes pronominales
Une forme pronominale se construit avec un pronom réfléchi.
Le pronom réfléchi désigne la même personne que le sujet (me, te, se, nous, vous, se).
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Verbes pronominaux : le pronom réfléchi ne peut pas être analysé parce qu’il n’a pas de fonction → on applique la règle du participe passé conjugué avec l’auxiliaire “avoir” :
. verbes essentiellement pronominaux (ils n’existent qu’à la forme pronominale) ;
. verbes pronominaux autonomes (ils existent à la forme non pronominale mais avec un sens différent).
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Constructions pronominales (le verbe a le même sens que dans une construction non pronominale) : le pronom réfléchi peut être analysé parce qu’il a une fonction → on applique la règle du participe passé conjugué avec l’auxiliaire “être” :
. construction pronominale réfléchie ;
. construction pronominale réciproque ;
. construction pronominale passive.
LE PARTICIPE PASSÉ D’UNE FORME PRONOMINALE S’ACCORDE
Le verbe pronominal a un COD à sa gauche :
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sous la forme du pronom relatif “que”,
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sous la forme des pronoms “le, la, les, l’”,
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sous la forme d’un mot interrogatif (“quel, lequel, combien”),
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sous la forme du pronom réfléchi (“me, te, nous, vous, se”)
→ le participe passé s’accorde avec ce COD :
Les questions qu’ il s’est posées.
Les vacances qu’ils se sont accordées.
Il se pose des questions. Il se les est posées. (les = les questions)
Quels livres t’es-tu procurés ?
Lesquels t’es-tu procurés ?
Combien de livres t’es-tu procurés ?
Je me suis soignée avec des plantes. (elle a soigné qui ?)
Elle s’est faite belle. (elle a fait belle qui ?)
Nous nous sommes vus. (nous avons vu qui ?)
Vous vous êtes lavés. (ils ont lavé qui ?)
Le pronom réfléchi n’a aucune fonction (il n’est ni COD ni COI)
→ le participe passé s’accorde avec le sujet :
Elle s’est souvenue de leur conversation. (elle s’est souvenue elle-même)
Nous nous sommes évanouis. (ils se sont évanouis eux-mêmes)
Ils se sont envolés. (ils se sont envolés eux-mêmes)
Nous nous sommes amusés. (nous nous sommes amusés nous-mêmes)
Ils se sont promenés. (ils se sont promenés eux-mêmes)
Elle s’est baignée. (elle s’est baignée elle-même)
Ils se sont aperçus de leur erreur.
Construction pronominale passive
→ le participe passé s’accorde avec le sujet :
Trois maisons se sont vendues.
Le verbe pronominal est suivi d’un infinitif et le sujet accomplit l’action
→ le participe passé s’accorde avec le sujet
Ils se sont vus perdre.
Sauf avec les verbes “s’imaginer”, “faire”, “laisser” :
Ils se sont imaginé réaliser ce rêve.
Elle s’est laissé aller.
LE PARTICIPE PASSÉ D’UNE FORME PRONOMINALE NE S’ACCORDE PAS
Le pronom réfléchi est COI avec ou sans COD à la droite du verbe pronominal
→ le participe passé reste invariable :
Ils se sont lavé les mains.
Elle s’est rendu compte de son erreur.
Elle s’est coupé les cheveux.
Elle s’est acheté des vêtements.
Nous nous sommes frayé un chemin.
Ses qualités se sont fait jour.
Ils se sont fait mal.
Ils se sont accordé du repos.
“se plaire”, “se déplaire”, “se complaire”, “se convenir”, “se vouloir”, “se mentir”, “se nuire”, “se rire”, “se sourire”, “se suffire”, “se succéder”, “se parler”, “se ressembler”
→ le participe passé de ces verbes est invariable :
Ils se sont plu.
Ils se sont déplu.
Nous nous sommes complu dans l’ignorance.
Elles se sont convenu.
Ils s’en sont voulu.
Nous nous sommes menti.
Elle s’est nui.
Elle s’est ri de cette situation.
Vous vous êtes souri.
Ils se sont suffi.
Ils se sont succédé.
Elles se sont parlé.
Vous vous êtes ressemblé.
Construction impersonnelle (sujet impersonnel “il” + verbe qui connaît par ailleurs des emplois personnels)
→ le participe passé reste invariable :
Il s’est vendu trois maisons.
Le verbe pronominal est suivi d’un infinitif et le sujet n’accomplit pas l'action
→ le participe passé reste invariable :