Le déterminant est un mot grammatical, variable.

 

Il détermine le nom.

 

Il précise le sens du nom (en quantité, en appartenance, etc.).

 

Il précède le nom pour former avec lui un groupe nominal (déterminant + nom = groupe nominal).

 

Il est nécessaire au nom commun pour que celui-ci soit employé dans une phrase.

 

Il est variable en genre et en nombre.

 

Dans certains cas, le nom commun n’est pas précédé d’un déterminant.

Dans certains cas, le nom propre est précédé d’un déterminant (nom propre modifié).

 

Il peut être en emploi générique (quand il désigne toutes les personnes ou toutes les choses possédant les caractéristiques du nom) : 

Les éléphants sont gris. (tous les éléphants)

 

La locution déterminative est un groupe de mots qui fonctionne en bloc, comme un déterminant.

Trop de, assez de

 

Il existe deux types de déterminants : 

  • les articles (déterminants de base) :
    . articles indéfinis (un, une, de, d’)
    . articles définis (le, la, l’, les)
    . articles définis contractés (sauf pour : à la, de la) (au, du, aux, des, du, de, des, ès)

  • les déterminants (ils apportent une indication supplémentaire) :
    . déterminants indéfinis (quelques, aucun, nul, certains, divers, différents, etc.)
    . déterminants démonstratifs (ce, cet, cette, ces)
    . déterminants possessifs (ma, ta, sa, mon, ton, son, notre, votre, leur; mes, tes, ses, nos, vos, leurs)
    . déterminants interrogatifs (quel, quelle, quels, quelles)
    . déterminants exclamatifs (quel, quelle, quels, quelles, combien, que de…)
    . déterminants numéraux cardinaux (un, deux, trente, dix-sept, quatre-vingts, trois-mille-trente-et-un, etc.)
    . déterminants relatifs (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles, etc.)

Le nom propre modifié est un nom propre devenu une sorte de nom commun rassemblant des personnes et des choses sur la base de caractéristiques communes.

 

Le nom propre modifié est accompagné de toutes sortes de déterminants ou d’expansions.

 

Nom propre regroupant des personnes ou des choses portant le même nom

Il y a trois Isabelle dans la classe de ma fille.

 

Personne dont on ne connaît que le nom et que l’on ne peut pas identifier précisément

Un Barnabé vit dans ce village.

 

Le nom propre renvoie à une image ou un aspect de la personne ou de la chose désignée

Le Montpellier d’aujourd’hui n’est pas celui que j’ai connu.

 

Nom propre exemplaire (un + nom propre sans expansion)

Il suggère que la personne qui porte ce nom est particulièrement remarquable :

Un Gandhi saurait nous conseiller en ces temps difficiles. (un individu tel que Gandhi)

 

Antonomase du nom propre

Le nom propre désigne quelqu’un ou quelque chose qui ressemble à la personne ou à la chose qui porte ce nom

Cette artiste est le Rembrandt de notre siècle.

 

Métonymique*

Le nom propre est devenu un nom commun parce qu’il désigne, par un raccourci, la chose produite par la personne ou la société qui porte ce nom :

Un Rivesaltes (un vin produit à Rivesaltes)
Un camembert (un fromage fabriqué dans le village de Camembert)
Des Picassos (les tableaux peints par Picasso : dont Picasso est la “cause”)
Une Renault (une voiture produite par la société Renault : dont Renault est la “cause”)

(*métonymie : figure de style par laquelle on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire [lieu/objet produit dans ce lieu, cause/effet, partie/tout, etc.]).

Quand le nom commun est attribut :

David est berger.

 

Quand le nom commun est apposé :

En 1898, Émile Zola, auteur de l’article “ J’accuse “, est condamné.

 

Quand le nom commun est épithète :

Une visite éclair.

 

Quand le nom commun est employé en apostrophe* :

Garçon, un café !

(*apostrophe : mot ou groupe de mots par lequel le locuteur attire l’attention de son interlocuteur en le désignant)

 

Quand le nom commun est placé après une préposition :

Il aime se promener sans but. (sans but : complément circonstanciel de “se promener”)

 

Dans certaines locutions verbales :

Avoir tort ; demander pardon ; prendre part, etc.

 

Dans les inscriptions, pancartes, étiquettes, annonces, titres, invocations, salutations, etc. :

Maison à vendre
Ecole communale
Prélude en ut mineur de Jean-Sébastien Bach
Ô grand manitou !
Bonjour voisin !

 

Dans les énumérations et coordinations :

Le lait tombe : adieu veau, vache, cochon, couvée. (Jean de La Fontaine, La Laitière et le Pot au lait)

 

Dans les expressions figées :

Il y a anguille sous roche.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse. (proverbe)

 

Quand le nom commun se désigne lui-même :

(le mot qui se désigne par lui-même est un autonyme [nom, verbe, adjectif])

Chien est de genre masculin. (chien renvoie au nom lui-même)

 

Quand le nom est un nom propre :

Georges est parti vivre en Espagne.