Ces cinq phrases sont des phrases particulières.

Le présentatif est une expression plus ou moins figée qui sert à présenter une personne ou une chose.

Il est formé autour des verbes “être”, “avoir”, “voir”.

 

TROIS TYPES DE PRÉSENTATIFS

 

C’est

Il y a, il est

Voici, voilà

 


 

C’est

Il précise l’identité.

Il varie en temps, en mode et en nombre.

Il possède un complément (nom ou groupe nominal, pronom) :

C’est un château. C’était un château. Ce sont des châteaux. C’est Pierre. C’est lui.

C’est … qui, c’est … que

Ils sert à extraire un élément de l’énoncé quand il associé à “qui” ou à “que” (extraction) :

C’est Claude Monet qui a peint les nymphéas.
C’est le tableau que nous avons pu admirer au musée de l’Orangerie.

 


 

Il y a

Il indique l’existence ou la présence.

Il varie en temps et en mode.

Il possède un complément (nom, groupe nominal, groupe nominal) :

Il y avait / il y a / il y aura Jules à la fête. Il faut qu’il y ait Jules. Il y a toi.

Il y a … qui, il y a … que

Ils sert à extraire un élément de l’énoncé quand il associé à “qui” ou à “que” (extraction) :

Il y a quelqu’un qui essaie de te joindre.
Il y a longtemps que nous nous connaissons.

 

Il est

Il indique l’existence, la présence ou le temps.

Il est invariable,

Il possède un complément  (nom, groupe nominal) :

Il est huit heures !

 


 

Voici, voilà

Ils indiquent la survenue.

Ils sont invariables.

Ils possèdent un complément (nom, groupe nominal, pronom, proposition subordonnée complétive).

Me voilà.
Voilà le courrier !
Voilà que le train a encore du retard. (subordonnée conjonctive)
Voilà comment nous allons procéder. (subordonnée interrogative indirecte partielle)

Ils servent à extraire un élément de l’énoncé quand il associé à “qui” ou à “que” (extraction) :

Voilà le train qui arrive.
Voici le document que vous m’avez demandé.

 


 

“Voici” et “voilà” sont formés autour du verbe voir

“Voici” vient de l’impératif de “voir” à la deuxième personne du singulier et de la “particule adverbiale ci”.

“Voilà” vient de l’impératif de “voir” à la deuxième personne du singulier et de la “particule adverbiale là”.

Ils servent donc de verbes à la phrase qu’ils introduisent.

 

NATURE DU COMPLÉMENT D’UN PRÉSENTATIF

 

Nom ou groupe nominal

C’est Julie.
Voilà la pluie.
Il est neuf heures trente.

 

Pronom

C’est lui.
Me voilà.

 

Proposition subordonnée complétive

Voilà que le train a du retard.
Voilà comment nous allons procéder.

C’est une phrase sans verbe, généralement constituée autour d’un nom ou d’un groupe nominal.

Elle peut être :

 

Déclarative

Ce matin.

 

Interrogative

Comment, ce café ?

 

Injonctive

Vos papiers !

 

Exclamative

Ce tableau, vraiment extraordinaire !

 

LE SUJET ET LE PRÉDICAT DANS LA PHRASE NOMINALE

 

Malgré l’absence de verbe, on peut souvent distinguer un sujet et un prédicat dans une phrase nominale :

Ce tableau, vraiment extraordinaire ! (ce tableau est vraiment extraordinaire !)

 

Certaines phrases se réduisent au sujet :

Ce tableau !

 

D’autres phrases se réduisent au prédicat :

Vraiment extraordinaire !

 

LES PHRASES TRONQUÉES

 

Phrases non verbales constituées de fragments de phrases de toutes sortes :

adverbes, groupes prépositionnels, etc., non autonomes mais traités comme des phrases.

Il est arrivé. Avant hier. Par le train. De Naples.

Le mot-phrase est un mot invariable qui représente une phrase complète.

 

LES DIFFÉRENTS TYPES DE MOTS-PHRASES

 

Interjections

 

Merci. Ouf ! Enfin !

 

Adverbes

 

Assurément, parfaitement, aucunement, etc.

Penses-tu pouvoir finir ce travail pour demain ? Absolument.

 

Oui, non, si

Est-ce que tu as fini de repeindre la chambre ? Oui.
Est-ce que la peinture sera sèche aujourd’hui ? Non.
Nous ne pourrons peut-être pas remettre les meubles en place demain. Si.

 


 

Ces interjections et adverbes peuvent être juxtaposés à une phrase ordinaire.

Elles ne sont alors plus utilisées comme mots-phrases mais servent alors à renforcer la phrase :

Oui, j’ai fini de repeindre la chambre.
Non, je n’ai pas fini de repeindre la chambre.
Si, j’aurai le temps de terminer aujourd’hui.
Enfin, nous avons réussi !
Parfaitement, je peux faire ce travail !

 

L’interjection est un mot invariable.

L’interjection est l’une des neuf catégories de mots.

C’est un mot-phrase qui représente une phrase complète.

Elle permet une communication rapide, efficace et expressive.

Elle est très fréquente à l’oral et plus rare à l’écrit.

 

On distingue :

  • les interjections simples :

Chut ! Allô !
  • les locutions interjectives :

Tout doux ! Bonté divine ! Au revoir.

 

L’interjection peut être constituée d’une phrase figée :

Sauve qui peut !

Les noms, les adjectifs, les verbes, devenus des interjections, sont en emploi figé et ne varient pas.

 

LE SENS DES INTERJECTIONS

 

Le sens d’une interjection peut varier selon le contexte :

“Ah !” peut évoquer :
  • la surprise : te voilà enfin !
  • le plaisir : ce cheese-cake est délicieux !
  • l’indifférence : vous m’en direz tant, etc.

 

Certaines interjections ont toujours le même sens :

Chut ! Allô ? Pouah !...

 

NATURE DES MOTS OU DES GROUPES DE MOTS QUI PEUVENT ÊTRE UTILISÉS COMME DES INTERJECTIONS

 

Nom ou groupe nominal

Attention ! Chapeau !

 

Groupe prépositionnel

A la bonne heure !

 

Adjectif ou un groupe adjectival

Mince ! Tout doux !

 

Verbe

Tiens ! Allons !

 

Adverbe

Bien ! Alors !

 

Onomatopées

Boum !

 

TROIS TYPES D’INTERJECTIONS

 

Les interjections adressées à un interlocuteur pour lui transmettre un ordre, lui demander une information, le féliciter, le saluer

Chut ! Stop !
Comment ?
Bravo !
Allô ? Bonjour !

 

Les interjections utilisées par un locuteur pour exprimer un sentiment, une émotion

Ouf ! Aïe ! Mince !

 

Les interjections qui permettent d’imiter un bruit, un mouvement

Ces interjections sont des onomatopées (processus permettant la création de mots dont le signifiant est étroitement lié à la perception acoustique des sons émis par des êtres animés ou des objets. [définition du Larousse])

Plouf !
Pffft…
Bzzz

 

LES CONSTRUCTIONS DE L’INTERJECTION

 

L’interjection peut recevoir des expansions :

Hélas pour moi ! Paf dans la figure !

 

L’interjection peut être juxtaposée à une phrase “ordinaire” pour renforcer cette phrase :

Pouah, j’ai horreur des tripes !

C’est une expression par laquelle le locuteur attire l’attention de son interlocuteur en le désignant.

 

LES MOTS POUVANT EXERCER LA FONCTION D’APOSTROPHE

 

Un nom ou un groupe nominal

(le plus souvent, le nom commun se présente sans déterminant)

Les enfants, à table !
Monsieur, vous avez oublié votre manteau.
Garçon, deux cafés !
Marcel, arrête !

 

Un pronom personnel de deuxième personne du singulier ou du pluriel, de forme disjointe*

Toi, tu viendras me voir après le cours.

Ce pronom peut recevoir une expansion :

Vous qui avez lu le livre, qu’en avez-vous pensé ?

 


*forme disjointe : forme que prend le pronom quand il est séparé du verbe ou employé sans verbe


 

LES CONSTRUCTIONS DE L’APOSTROPHE

 

L’apostrophe peut constituer une phrase à elle seule :

Maman ! Les enfants ! Monsieur ! Garçon !

 

L'apostrophe peut être insérée dans une phrase “ordinaire”.

Elle est alors isolée et détachée par une ou deux virgules et peut être placée au début, au milieu ou à la fin de la phrase :

Albert, si tu le souhaites, tu peux venir plus tôt.
Si tu le souhaites, Albert, tu peux venir plus tôt.
Si tu le souhaites, tu peux venir plus tôt, Albert.

 

L’apostrophe se combine avec tout type de phrase :

  • phrase déclarative :

Manon, la piscine est fermée aujourd’hui.
  • phrase interrogative :

Madame, pouvez-vous m’indiquer où se trouve la pharmacie ?
  • phrase exclamative :

Quel beau dessin, Lola !
  • phrase injonctive (en association avec l’impératif, elle indique le destinataire de l’ordre qui correspond au sujet non exprimé) :

Camille, fais attention au vase chinois.