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  • LA PHRASE

      • LES PROPOSITIONS JUXTAPOSÉES

      • LES PROPOSITIONS COORDONNÉES

      • LA PROPOSITION INCISE

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      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE ADJECTIVE

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE À VALEUR CONCESSIVE (cas particulier de subordonnée relative adjective)

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE ATTRIBUTIVE (cas particulier de subordonnée relative adjective)

      • LA PROPOSITION RELATIVE SUBSTANTIVE INTRODUITE PAR qui, quoi, où, quiconque

      • LA PROPOSITION RELATIVE SUBSTANTIVE INTRODUITE PAR UNE LOCUTION PRONOMINALE (périphrastique ou semi-substantive)

      • LA PROPOSITION ENCHASSÉE

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE TEMPS

      • LA PROPOSITION SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE DE CAUSE

      • LA PROPOSITION CIRCONSTANCIELLE DE CONSÉQUENCE

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE BUT (ou finale)

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONCESSION

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE D’OPPOSITION

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONDITION

      • LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE COMPARAISON

      • AUTRES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CIRCONSTANCIELLES

      • DÉFINITION DE LA PHRASE

      • DÉFINITION DE LA PHRASE SIMPLE (ou proposition indépendante)

      • DÉFINITION DE LA PHRASE COMPLEXE

LA PHRASE COMPLEXE

La phrase complexe comporte au moins deux propositions :

une proposition et une ou plusieurs propositions subordonnées.

Chaque proposition contient un sujet et un groupe verbal.

 

La proposition principale gouverne la proposition subordonnée.

La proposition subordonnée dépend de la proposition principale.

 

Plusieurs verbes = plusieurs propositions.

 

DIFFERENCE ENTRE LA PHRASE SIMPLE ET LA PHRASE COMPLEXE

DÉFINITION DE LA PHRASE

 

La phrase est organisée en groupes de mots.

 

La phrase possède un sens complet parce qu’elle relie :

  • un sujet (le groupe nominal) ;
  • et un groupe verbal (sa fonction : prédicat : il dit quelque chose à propos du sujet).

 

La phrase est délimitée :

 

  • à l’écrit, par une majuscule et par un signe de ponctuation fort :
    point, point d'exclamation, point d’interrogation.

 

  • à l’oral, par deux pauses importantes :
    elle possède une intonation particulière qui dépend pour une part de son type
    (déclaratif, interrogatif, exclamatif, injonctif).
     

DÉFINITION DE LA PHRASE SIMPLE (ou proposition indépendante)

 

Elle comporte une seule proposition, composée d’un sujet et d’un prédicat.

Elle correspond au modèle grammatical de base.

Elle a une autonomie syntaxique.

Un seul verbe conjugué = une seule proposition.

 

La proposition indépendante ne dépend d’aucune autre proposition.

Aucune proposition ne dépend d’elle.

 

Les oies sauvages migrent vers le Sud dès le début de l'automne.

 

Séparer des propositions indépendantes n’entraîne aucun changement

de structure, de sens, de mode ni de temps :

Il fait beau et il n'y aura aucun nuage cette semaine.

Il fait beau. Il n’y aura aucun nuage cette semaine.

 

DÉFINITION DE LA PHRASE COMPLEXE

 

La phrase complexe comporte au moins deux propositions :

une proposition principale et une ou plusieurs propositions subordonnées

(qui peuvent être juxtaposées ou coordonnées).

 

La proposition principale gouverne la proposition subordonnée.

La proposition subordonnée dépend de la proposition principale.

 

Chaque proposition contient un sujet et un groupe verbal.

Il existe plusieurs types de phrases complexes.

Plusieurs verbes conjugués = plusieurs propositions.

 

Les oies sauvages reviennent vers le Nord quand le printemps est de retour.

 

Séparer deux propositions subordonnées entraîne souvent

un changement de structure, de temps, de mode ou de sens :

Je te prêterai mes jumelles pour que tu puisses observer les oiseaux.

→ Je te prêterai mes jumelles. Tu observeras les oiseaux.

 


Il existe des phrases non verbales dans lesquelles le prédicat n’est pas un groupe verbal :

Ce vol d’oies sauvages, magnifique !


 

LES PROPOSITIONS JUXTAPOSÉES ET LES PROPOSITIONS COORDONNÉES

LES PROPOSITIONS JUXTAPOSÉES

 

Deux propositions sont juxtaposées quand elles sont séparées par une ponctuation :

virgule, point-virgule, deux points

 

L’absence de mot de liaison n’implique pas l’absence de lien sémantique :

Le renard glapit, l’aigle glatit. (le renard glapit mais l’aigle glatit)

 

ON PEUT JUXTAPOSER

 

Des propositions indépendantes :
Le hibou hulule, l’aigle glatit, l’albatros piaule.

 

Des propositions subordonnées qui ont la même fonction dans la phrase :
Il dit qu’il l’aimait, qu’il n’avait pas voulu la blesser, qu’elle devait lui pardonner. (trois propositions COD)

LES PROPOSITIONS COORDONNÉES

 

Deux propositions peuvent être coordonnées (reliées entre elles)

 

Par une conjonction de coordination : mais, ou, et, or, ni, car
J’ai pu admirer ce tableau au Louvre mais j’ai oublié le nom de son auteur.

 

Par un adverbe de liaison : cependant, pourtant, ensuite, ainsi, donc, etc.

J’ai oublié le nom de ce peintre pourtant j'aime beaucoup son œuvre.

 

On peut coordonner

 

Des propositions indépendantes :
Beaucoup d’oiseaux migrent en automne mais le rouge-gorge est toujours présent dans les jardins durant l’hiver.

 

Des propositions subordonnées qui ont la même fonction dans la phrase :
Quand il fait froid ou que le ciel est gris, nous allumons un feu de cheminée.
(deux propositions complément circonstanciel)
 

Donc n’est pas une conjonction mais un adverbe de liaison (ou adverbe conjonctif) :

Il peut se déplacer dans la phrase : Je viendrai donc demain. Donc, je viendrai demain.

Il peut être précédé d’une conjonction de coordination : Et donc...

Il peut se cumuler avec un autre adverbe de liaison : Ainsi donc...

 

LA PROPOSITION INSÉRÉE

Proposition placée à l’intérieur ou à la fin d’une autre proposition.

Elle n’est introduite par aucun mot de liaison.

Elle est nettement détachée par la ponctuation : virgules, tirets, parenthèses

 

Deux types de propositions insérées :

  • la proposition incise ;
  • la proposition incidente.
     

LA PROPOSITION INCISE

 

Proposition insérée qui permet d’indiquer que l’on rapporte les paroles ou les pensées de quelqu’un :

 

Elle comporte un verbe de communication ou de pensée.

Elle a un sujet inversé.

La proposition dans laquelle elle est insérée équivaut souvent à son COD.

 

Nous sommes enfin arrivés, pensa-t-elle. (Elle pensa qu’ils étaient enfin arrivés)

 

LA PROPOSITION INCIDENTE

 

Proposition insérée qui introduit un commentaire :

 

c’est certain ; paraît-il ; je le crains ; soit dit en passant ; à ce qu’il paraît, etc.

Nous n’arriverons pas avant ce soir, je le crains.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE

Les subordonnées complétives sont utilisées dans le discours indirect (rapporté) :

 

La subordonnée complétive conjonctive permet de rapporter une parole ou une pensée.

La subordonnée complétive interrogative indirecte permet de rapporter une question.

La subordonnée complétive interrogative indirecte permet de rapporter une exclamation.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE CONJONCTIVE

 

Elle complète un verbe.

Elle permet de rapporter une parole ou une pensée.

Elle est essentielle à la construction et au sens de la phrase.

Elle ne peut généralement pas être supprimée.

Elle est souvent l’équivalent d’un groupe nominal.

 

Le contrôleur s’est aperçu qu’il s’était trompé. = Le contrôleur s’est aperçu de son erreur.

 

Connecteurs de la subordonnée complétive conjonctive

 

Conjonction de subordination

“que”

 

Locutions conjonctives

“à ce que, de ce que, en ce que”

La conjonction “que” est un connecteur pur, propre à la subordonnée conjonctive :

Elle est vide de sens (elle sert seulement à relier la principale et la subordonnée conjonctive)

 

Mode dans la subordonnée complétive conjonctive

 

Indicatif : le fait est exprimé comme certain.

 

Une perception (sentir, voir…) :

Je vois qu’il fait beau.

 

Un savoir :

Je sais qu’il fait beau.

 

Une déclaration :

Je t’annonce qu’il fait beau.

 

Une opinion (forme affirmative) :

Je pense qu’il fait beau.

 

“faire que” (avoir pour résultat que : le fait est présenté comme vrai) :

Les évènements font que nous partirons rapidement.

 

“dire” ou “prétendre” (synonymes d’affirmer) :

Elle dit que tu ne l’attends pas.

 

Subjonctif : le fait est exprimé comme douteux

 

Un souhait :

J’aimerais que tu fasses ton travail.

 

Une nécessité :

Il faut que tu fasses ton travail.

 

Un doute :

Je doute que tu fasses ton travail.

 

Un sentiment :

Il se plaint de ce que tu ne fasses pas ton travail.

 

Une possibilité :

Il se peut que tu fasses ton travail.

 

Une opinion (forme négative) :

Crois-tu qu’il fasse beau ?

 

“faire que” (faire en sorte que : le fait est présenté comme possible) :

Faites qu’ils soient là.

 

“dire” ou “prétendre” : (synonymes de demander) :

Elle dit que tu ne l’attendes pas.

 

Complétive conjonctive en tête de phrase :

Qu’il fasse son travail est une certitude.

 

Indicatif ou subjonctif

 

Un jugement :

J’estime que tu fais bien ton travail.

Je trouve étrange que tu fasses ton travail si tard.

 

Fonctions de la subordonnée complétive conjonctive

 

Complément d’objet

 

  • COD du verbe de la proposition principale :
    Elle est introduite par la conjonction “que”
    On peut remplacer la subordonnée par le pronom “le”
    Elle m’a dit que tu allais faire un bon gâteau → Elle me l’a dit.

 

  • COI du verbe de la proposition principale :
    Elle est introduite par la conjonction “que”
    ou par les locutions conjonctives “à ce que, de ce que, en ce que”
    On peut remplacer la subordonnée par le pronom “en” ou “y”
    Je me félicite de ce que tu l’aides → je m’en félicite. Je me plains qu’il pleuve → Je m’en plains.
    Je travaille à ce que ce projet aboutisse. → j’y travaille. Cela consiste en ce que…

 

Sujet du verbe (la subordonnée complétive conjonctive est introduite par la conjonction “que”)

Que tu l’aides lui importe beaucoup.

 

Constituant détaché par dislocation (souvent marque d’oralité)

La subordonnée est détachée et reprise (ou annoncée) par un pronom sujet du verbe :

Que tu l’aides, ça lui importe beaucoup.

 

Complément ou séquence* d’une construction impersonnelle

 

  • séquence* (sujet réel) d’une construction impersonnelle :

Il

serait étonnant

que je puisse valider mon année.

sujet apparent

 

séquence*

(sujet réel*)

construction impersonnelle*

 

  • Complément d’un verbe impersonnel (il faut que, il est question de...) :
    Il est sujet du point de vue de la structure grammaticale de la phrase mais il ne signifie rien.
    Il ne se conjugue qu'à la troisième personne.
    Il faut que tu l’aides.

 

Complément d’un nom

Il vit dans la l’espoir que tu l’aideras.

 

Complément d’un adjectif

Il est conscient qu’il doit t’aider.

 

Complément d’un présentatif

Voilà qu’ils arrivent.

 

Apposition

Il n’attend qu’une chose : que tu l’aides.

 

Attribut du sujet

Son désir est que tu l’aides.

 


 

*Séquence : groupe de mots qui suit le verbe et qui correspond au sujet dans la phrase personnelle.

 

*Sujet réel : notion de grammaire traditionnelle.

 

*Construction impersonnelle : construction dans laquelle le sujet impersonnel “il” est associé à un verbe qui connaît habituellement des emplois personnels. Une construction impersonnelle résulte toujours d’une transformation :

Que je puisse valider mon année serait étonnant → Il serait étonnant que je puisse valider mon année.

 


 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE INTERROGATIVE INDIRECTE

 

Elle complète un verbe : ce verbe exprime le plus souvent une demande ou un manque d’information :

demander, chercher, ignorer, oublier, ne pas savoir, dire, expliquer.

Elle rapporte une question posée de manière indirecte (par l’intermédiaire d’un verbe).

Elle peut se transformer en question directe.

Elle est essentielle à la construction et au sens de la phrase.

Elle ne peut généralement être supprimée.

 

INTERROGATION TOTALE

 

Connecteurs de la subordonnée interrogative interrogative (dans l’interrogation totale)

 

Conjonction “si”

 

Mode dans la subordonnée interrogative indirecte (dans l’interrogation totale)

 

Indicatif

 

Fonctions de la subordonnée interrogative interrogative indirecte (dans l’interrogation totale)

 

COD du verbe (le plus souvent)

Le directeur demande si la monitrice a son brevet.

 

Complément du nom (langue littéraire)

Mais à cette incertitude si je les verrais ou non le jour même, venait s'en ajouter une bien plus grande. (Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, A l’ombre des jeunes filles en fleurs)

 

COI (langue littéraire)

On disputait s’il fallait être barrésiste ou barrésien. (Maurice Barrès)

 

Place dans la subordonnée interrogative indirecte (dans l’interrogation totale)

 

Avant le verbe

Il me demande si le responsable est là.

 

INTERROGATION PARTIELLE

 

Connecteurs de la subordonnée interrogative indirecte (interrogation partielle)

 

Un pronom interrogatif parfois précédé d’une préposition

qui, à qui, de qui, etc. lequel, auxquelles, etc.

 

Une locution pronominale

ce qui, ce que, à quoi, de quoi, etc.

 

Un déterminant ou adjectif interrogatif

quel, quelle, quels, quelles

 

Un adverbe interrogatif

quand, où, pourquoi, comment, etc.

 

Mode dans la subordonnée interrogative indirecte (interrogation partielle)

 

Indicatif

Je me demande à quel moment l'été arrivera.

 

Infinitif

Je me demande quel chemin emprunter.

 

Fonctions de la subordonnée interrogative indirecte (interrogation partielle)

 

COD du verbe (la plupart du temps)

J'ignore ce que nous allons faire.

Pourrais-tu me dire à quelle heure commence la soirée.

Je me demande quelle est la meilleure solution.

Il me demande quand nous pourrons intervenir.

Je ne sais lesquels il faut choisir.

Elle veut savoir comment préparer cette recette.

 

Sujet du verbe

Peu importe qui l'a dit = Qui l'a dit importe peu.

 

Complément du présentatif

Voilà comment nous allons procéder.

 

Place du sujet dans la subordonnée interrogative indirecte (interrogation partielle)

 

Avant le verbe

quand le sujet est le pronom démonstratif “ce” ou un pronom personnel (je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils) :

Il demande quand nous partons.

 

Après le verbe

avec “quel” et “qui” attributs :

Il demande quel est le problème.

Je me demande qui se pose ce genre de question.

 

Avant ou après le verbe

dans les autres interrogations partielles :

Il demande quand arrive le responsable. / Il demande quand le responsable arrive.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE EXCLAMATIVE INDIRECTE

Elle complète un verbe.

Elle rapporte une exclamation.

Elle est essentielle à la construction et au sens de la phrase.

Elle ne peut généralement être supprimée.

 

Connecteurs de la subordonnée exclamative indirecte

 

Adverbes exclamatifs

combien, comme, si…

 

Déterminants ou adjectifs exclamatifs

Quel, quelle, quels, quelles…

 

Mode dans la subordonnée exclamative indirecte

 

Indicatif

 

Fonction de la subordonnée exclamative indirecte

 

COD (le plus souvent)

 

Voyez combien il a grandi.

Voyez comme il est grand !

Voyez s'il a grandi !

Voyez quelle taille est la sienne !

Regarde comme nous sommes bien placés.

 

LA PROPOSITION INFINITIVE

Elle complète un verbe.

Elle est essentielle à la construction et au sens de la phrase.

Elle est composée d’un infinitif qui a un sujet propre, différent de celui du verbe conjugué.

Elle ne commence jamais par une préposition.

Elle se trouve après des verbes de perception : voir, regarder, écouter, entendre, sentir, etc.

L’infinitif n’est jamais introduit par une préposition.

 


La proposition infinitive peut aussi se trouver après des verbes de connaissance ou d’opinion :

estimer, savoir… (dans une langue recherchée et uniquement dans les propositions relatives) :

Voici la décision que j’estime convenir.

Je me suis adressé à un ami que je savais être de bon conseil.


 

Fonction de la proposition infinitive

 

COD (le plus souvent)

Ils ont entendu le réveil sonner.

Cette nuit, nous avons entendu le vent souffler.

 

Place du sujet dans la proposition infinitive

 

Avant ou après l’infinitif

quand le sujet de la proposition infinitive n’est pas un pronom :

Ils ont vu la nuit tomber. Ils ont vu tomber la nuit.

 

Avant l’infinitif

quand l’infinitif a un groupe nominal sujet et un groupe nominal COD :

Ils ont senti la pluie mouiller leurs vêtements.

 

Ils ont senti

la pluie

mouiller

leurs vêtements.

 

GN SUJET de mouiller

verbe

GN COD de mouiller

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE ADJECTIVE

Elle complète un nom : l’antécédent.

Elle est introduite par un pronom relatif qui reprend l’antécédent.

Elle joue souvent dans la phrase, le rôle d’un adjectif qualificatif.

 

LA RELATIVE ADJECTIVE ÉPITHÈTE DE L'ANTÉCÉDENT (déterminative ou restrictive)

 

Elle figure en position liée après l’antécédent (séparée par aucune ponctuation).

Elle est déterminative (restrictive) : elle permet en général d'identifier précisément l’antécédent.

Elle ne peut être supprimée sans que l’énoncé devienne imprécis ou change de sens.

Elle a apporté le jeu qu’elle vient d’acheter. = Elle a apporté le nouveau jeu.

Mets de côté les vêtements dont tu auras besoin. = Mets de côté les vêtements nécessaires.

 

LA RELATIVE ADJECTIVE APPOSÉE À L'ANTÉCÉDENT (explicative)

 

Elle figure en position détachée (séparée de son antécédent par une signe de ponctuation).

Elle est explicative : elle apporte une information supplémentaire, mais non nécessaire, sur l'antécédent.

Elle peut être supprimée.

Elle peut avoir toutes sortes de nuances circonstancielles (cause, condition, concession, etc)

Les jeux de stratégie, qui nécessitent beaucoup de réflexion, sont ses préférés.

 


 

Connecteurs de la subordonnée relative adjective

 

Pronoms relatifs

“qui, que, dont”...

 

Le mode dans la subordonnée relative adjective

 

Indicatif (le plus souvent)µ

 

Je connais un endroit qui vous plaira beaucoup.

 

Subjonctif

 

  • quand l’antécédent possède un superlatif ou les adjectifs “seul, unique, premier, dernier” :
    C’est l’endroit le plus beau que je connaisse.
    C’est le seul endroit que je connaisse.
    C’est le dernier endroit où je veuille me rendre.

     
  • quand l'antécédent est une chose ou une personne dont l’existence est possible et non certaine :
    Je recherche un endroit qui plaise à tout le monde.

     
  • quand la proposition principale est interrogative ou négative :
    Il n’existe aucun endroit qui soit aussi beau que celui-là.

 

Infinitif

 

Quand le verbe pouvoir est sous-entendu :

Je recherche un endroit où nous promener. (pour pouvoir nous promener)

 

Fonction du pronom relatif dans la subordonnée relative adjective

 

Complément de l’antécédent

 

Les antécédents du pronom relatif dans la subordonnée relative adjective

 

Nom :

Groupe nominal : Le train que tu prendras est direct.

Adjectif : Pressé qu’il était de partir, il a oublié son portefeuille.

Proposition : Tu dois prendre des leçons, sans quoi tu resteras un piètre cavalier.

Parfois aucun antécédent : Rira bien qui rira le dernier.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE À VALEUR CONCESSIVE (cas particulier de subordonnée relative adjective)

Elle a la valeur d’un complément circonstanciel de concession :

un fait présenté comme réel, n’entraîne pas la conséquence attendue.

 

Connecteurs de la proposition relative à valeur concessive

 

Conjonctions

“qui que”, “quoi que”, “quel que”, “où que” (plus rarement comment que) :

 

Où que ce soit ce trésor, nous le trouverons. = Bien que ce trésor soit difficile à trouver...

Qui que vous soyez, passez votre chemin. = Même si vous êtes...

Quoi qu’il arrive, garde ton calme. = Même s’il arrive quelque chose de grave...

Quel que soit ce problème, nous le résoudrons. = Même si ce problème est important..

 

Corrélations  : “quelque… que”, “aussi… que”, “tout… que”, etc. :

 

Quelques prouesses qu’il accomplisse, il ne me séduira jamais.

(quelque devant un nom est un déterminant indéfini : il s’accorde avec le nom)

Quelque déterminés qu’ils soient, ils devront accepter des compromis.

(quelque devant un adjectif est un adverbe : il ne s’accorde pas)

Aussi (pour, si) surprenant que cela puisse paraître, elle a accepté.

 

Le mode dans la subordonnée relative à valeur concessive

 

Subjonctif

 

Où que soit ce trésor, nous le trouverons.

Qui que vous soyez, passez votre chemin.

Quoi qu’il arrive, garde ton calme.

Quelques prouesses qu’il accomplisse, il ne me séduira jamais.

Quelque déterminés qu’ils soient, ils devront accepter des compromis.

Aussi (pour, si) surprenant que cela puisse paraître, elle a accepté.

 

Indicatif ou subjonctif

 

Avec “tout… que” :

Tout occupé qu’il était, il nous accueillit très bien.

Tout occupé qu’il soit, il nous accueille toujours très bien.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE ATTRIBUTIVE (cas particulier de subordonnée relative adjective)

Elle a une fonction d’attribut.

Elle apporte un élément essentiel au sens de la phrase.

Elle est toujours introduite par le pronom qui.

Elle est toujours au même temps que la principale.

Elle se trouve :

  • après des verbes de perception : Je les vois qui arrivent.
  • après le verbe avoir : Cet enfant a les yeux qui pétillent.
  • dans d’autres structures où elle constitue le prédicat, notamment :
    - avec les présentatifs : voilà, voici, c’est, il y a : Voici les secours qui arrivent.
    - avec des exclamations : Midi déjà et les secours qui n’arrivent toujours pas !

 

Connecteur de la subordonnée relative attributive

 

Le pronom relatif “qui”

 

Fonction de la subordonnée attributive

 

attribut :

  • attributive du sujet : Elle était là, qui attendait patiemment.
  • attributive du complément d’objet : Je vois les secours qui arrivent. Je les vois qui arrivent.
     

LA PROPOSITION RELATIVE SUBSTANTIVE INTRODUITE PAR qui, quoi, où, quiconque

Elle est construite avec un pronom relatif sans antécédent.

Elle est l’équivalent d’un groupe nominal ou prépositionnel dans la phrase :

 

Dis-le à qui tu voudras = Dis-le à n'importe qui.

 

Connecteurs de la relative substantive introduite par “qui”, “quoi”, “où”, “quiconque”

 

Les pronoms relatifs “qui”, “quoi”, “où”, “quiconque” (éventuellement précédés d’une préposition)

 

Fonctions de la relative substantive introduite par qui, quoi, où, quiconque

 

Sujet

Qui construit en terrain inondable s’expose à de graves ennuis.

Qui veut devenir cavalier doit apprendre à soigner son cheval.

Quiconque veut devenir cavalier doit apprendre à soigner son cheval.

 

COD

Elle a de quoi s’offrir un cheval de course.

 

COI

Dis-le à qui tu voudras

 

Complément de lieu

J’ai rangé mes bottes où j’ai trouvé de la place.

 


Ne pas confondre

où pronom relatif : Je n’ai pas où ranger mes bottes = Je n’ai pas d’endroit où ranger mes bottes.

où adverbe interrogatif : (dans une proposition interrogative indirecte) : Je lui demande où ranger mes bottes.


 

LA PROPOSITION RELATIVE SUBSTANTIVE INTRODUITE PAR UNE LOCUTION PRONOMINALE (périphrastique ou semi-substantive)

Elle n’a pas d’antécédent.

Elle constitue l’expansion d’un démonstratif.

 

Connecteurs de la relative substantive introduite par une locution pronominale

 

Locutions pronominales

“celui qui, ce que, ce qui, ce dont…”

parfois précédées d’une préposition :

“à celui qui, de celui qui, à ce que, de ce que, à ce dont, de ce dont, ce à quoi”

 

Les fonctions de la relative substantive introduite par une locution pronominale

 

Sujet

Ceux qui veulent participer à la course doivent s’inscrire dans la salle commune.

Ce qui compte, c’est de participer.

Celui qui gagnera la course recevra une médaille.

 

COD

Je ne comprends pas ce que tu m’expliques.

Montre-nous ce dont tu es capable.

Nous avons acheté des fruits. Nous avons choisi ceux que tu préfères.

 

COI

C’est ce à quoi je pense.

 

Complément circonstanciel de cause

Je suis préoccupée par ce que tu m’as raconté.

 

Complément d’adjectif

Je pense que cette situation est la mieux adaptée à ce qui nous préoccupe.

 

Apposition à l’ensemble de la phrase

Il nous a salués, ce que j’apprécie.

 

etc.

 


Ne pas confondre

la subordonnée conjonctive introduite par “à ce que / de ce que” :

Nous nous opposons à ce que tu sortes encore ce week-end. (on ne peut pas dire : tu sors cela. “que” n’a pas de fonction)

et

la subordonnée relative introduite par “à ce que / de ce que” :

Nous adhérons à ce que tu proposes. (ce que : COD de proposes. Tu proposes quoi ? Tu proposes cela)


 

LA PROPOSITION ENCHASSÉE

C’est une proposition subordonnée relative qui se trouve à l'intérieur d’une autre proposition :


Cette maison, qui est peinte en bleu, est adossée à la colline.

LA PROPOSITION SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE

Elle n’est pas essentielle à la construction de la phrase (elle peut être supprimée) :

Quand ils partent en voyage, nos voisins nous confient leur chien.

 

Elle peut être déplacée :

Nos voisins nous confient leur chien quand ils partent en voyage.

 

Elle joue souvent dans la phrase, le rôle d’un adverbe ou d’un groupe prépositionnel :

Nous nous lèverons dès que le réveil sonnera. = nous nous lèverons dès la sonnerie du réveil / tôt

 

Elle a la même fonction qu’un groupe prépositionnel complément circonstanciel

(mais pas dans les propositions subordonnées de conséquence ou de condition) :

Dès que l’automne arrive, il s’enrhume. = Dès le début de l’automne, il s’enrhume. (temps)

 

Les différentes subordonnées circonstancielles

 

Temps, cause, conséquence, but, concession, opposition, condition, comparaison.

 

Les particularités de certaines propositions subordonnées circonstancielles

 

Une même conjonction peut introduire des subordonnées circonstancielles de sens différents.

Certaines subordonnées circonstancielles combinent deux conjonctions et deux sens.

Il est parfois difficile de déterminer le sens exact d’une subordonnée circonstancielle.

 

Les différentes constructions de la proposition subordonnée circonstancielle

 

La proposition subordonnée circonstancielle conjonctive :

temps, cause, conséquence, comparaison, condition, but, concession, opposition

Introduite par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive :

Nous irons au musée cette après-midi parce qu’il pleut.

 

La proposition subordonnée circonstancielle corrélative :

temps, cause, conséquence, comparaison

Introduite par une conjonction de subordination.

Indissociable d’un mot qui se trouve dans la principale (adjectif, adverbe, déterminant).

C’est un système corrélatif.

Elle est non mobile.

Il est moins désagréable qu’on ne le dit.

 

La subordonnée circonstancielle participiale :

temps, cause, condition

Elle n’est introduite par aucun connecteur.

Elle ne complète ni un nom ni un verbe.

Son verbe est un participe présent ou passé.

Son sujet est toujours différent du sujet de la principale.

Mode : participe (présent ou passé).

Une fois le magasin fermé, il faudra attendre l’ouverture. = Quand le magasin sera fermé...

Le magasin étant fermé, elle ne peut plus faire ses courses. = Puisque le magasin est fermé...

Le magasin étant fermé, nous ne pourrons pas faire les courses. = Si le magasin est fermé…

 

La subordonnée circonstancielle sans connecteur non participiale :

concession

Notre hôtel a beau être proche de la gare, nous prendrons un taxi. = Bien que notre hôtel soit proche…

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE TEMPS

LES DIFFERENTS TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

conjonctive : Dès que l’orage gronda, ils rentrèrent.

conjonctive corrélative : A peine l’orage gronda-t-il qu’il rentrèrent.

participiale : L’orage grondant, ils rentrèrent. Une fois le magasin fermé, il faudra attendre l’ouverture.

 

RAPPORT CHRONOLOGIQUE DES ACTIONS

 

Le mode dépend du rapport chronologique des actions.

 

SIMULTANÉITÉ DE TEMPS

 

L’action de la principale se situe au même moment que l’action de la subordonnée.

 

Connecteurs

 

Conjonctions :

quand, lorsque, pendant que, tandis que, comme, tant que, aussi longtemps que (durée), chaque fois que,

toutes les fois que (répétition)...

 

Mode

 

Indicatif : Tant qu’il pleuvra, nous ne pourrons pas nous promener.

 

SUCCESSION DE TEMPS

 

L’action de la principale se situe après l’action de la subordonnée.

 

Connecteurs

 

Conjonctions : après que, aussitôt que (rapidité), dès que (rapidité), depuis que, etc.

 

Mode

 

Indicatif : Nous partirons dès que la pluie s’arrêtera. Nous commencerons à manger après que tu seras arrivé.

 

ANTICIPATION

 

L’action de la principale se situe avant l’action de la subordonnée.

 

Connecteur

 

Conjonctions : avant que, jusqu’à ce que

 

Mode

 

Subjonctif : Allons vite nous promener avant qu’il ne pleuve.

 


Subordination inverse

Ils commençaient à s’inquiéter de son silence quand ils reçurent enfin une lettre.

= alors qu’ils commençaient à s’inquiéter, ils reçurent enfin une lettre.


 

LA PROPOSITION SUBORDONNEE CIRCONSTANCIELLE DE CAUSE

LES DIFFERENTS TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

conjonctive : Ils rentrent parce que l’orage gronde.

conjonctive corrélative : Ils rentrent d’autant plus vite que l’orage gronde.

participiale : L’orage grondant, ils rentrent.

 

LES DIFFÉRENTS TYPES DE CAUSES

 

PEUT DONNER LA CAUSE D’UN FAIT

 

Connecteurs

 

Conjonctions

parce que, puisque, vu que, du moment que, étant donné que, etc.

 

Mode

 

Indicatif 

La terrasse est trempée parce qu’il a plu.

 

PEUT JUSTIFIER UN ÉNONCÉ

 

Connecteurs

 

Conjonctions

puisque, vu que, du moment que, étant donné que, etc.

 

Mode

 

Indicatif 

Il a plu puisque la terrasse est trempée.

 

PEUT REJETER UNE CAUSE

 

Connecteurs

 

Conjonctions

non que, au lieu que, etc.

 

Mode

 

Subjonctif

La terrasse est trempée, non qu’il ait plu, mais parce que la voisine vient d’arroser ses fleurs.

 

Indicatif

Quand la proposition subordonnée circonstancielle de cause est introduite par si :

Si elle n’est pas venue hier, c’est qu'elle dormait.

 

LA PROPOSITION CIRCONSTANCIELLE DE CONSÉQUENCE

La proposition circonstancielle de conséquence indique le résultat d’une action.

 

TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

conjonctive : L’orage grondait de sorte qu’ils rentrèrent.

conjonctive corrélative : L’orage grondait si fort qu’ils rentrèrent.

 

Connecteurs

 

Conjonctions ou locutions conjonctives : si bien que, de telle sorte que, au point que...

 

Systèmes corrélatifs :

 

  • nature du corrélatif : adverbe :
    tellement.. que, trop/assez/suffisamment… pour que
    nature des mots sur lesquels il porte : adjectif, verbe, adverbe :
    Tu es tellement forte que tu n’as pas besoin de mon aide pour porter ce colis.
    Vous avez suffisamment planté de pommes-de-terre pour que nous en mangions tout l’hiver.
    Noé court trop vite pour que je puisse le rattraper.
     
  • nature du corrélatif : adverbe :
    si… que
    nature des mots sur lesquels il porte : adjectif, adverbe :
    Il fait si chaud ce soir, que nous pourrons passer la soirée dehors.
    Les étoiles brillent si fort que nous n'aurons pas besoin d'allumer la lanterne.
     
  • nature du corrélatif : déterminant :
    tant… que
    nature du mot sur lequel il porte : verbe :
    Tu as tant couru que tu es tout essoufflé.

 

  • nature du corrélatif : déterminant :
    assez de, trop de, tant de, tellement de… que
    nature du mot sur lequel il porte : nom :
    Nous avons cueilli tant de mûres que nous pourrons faire des confitures pour toute la famille.

 

  • nature du corrélatif : adjectif :
    tel… que
    nature du mot sur lequel il porte : nom :
    Il  a fait une telle chaleur que nous avons laissé les fenêtres ouvertes toute la nuit.

 

Mode

 

Indicatif (le plus souvent)

 

Subjonctif :

 

  • avec : trop, assez, suffisamment… pour que :
    Ces fruits sont suffisamment mûrs pour que nous les mangions.
     
  • quand la conséquence est niée ou seulement envisagée :
    Ce problème est-il si important que nous ne puissions le résoudre ?

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE BUT (ou finale)

TYPE DE CONSTRUCTION

 

conjonctive : Rentrez pour que l’orage ne vous surprenne pas.

 

BUT POSITIF : but à atteindre

 

Connecteurs

 

afin que, pour que, de manière que, etc.

 

Mode

 

Subjonctif

Je prépare la salle de manière que tout soit prêt.

Le plombier conseille de changer de robinet pour que les fuites cessent.

 

BUT NÉGATIF : résultat à éviter

 

Connecteurs

 

de peur que, de crainte que, etc.

 

Mode

 

Subjonctif :

Nous avons changé les robinets de peur que les fuites ne recommencent.

= Nous avons changé les robinets pour que les fuites ne recommencent pas.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONCESSION

Elle n’oppose pas deux faits mais indique qu’un fait n’a pas eu la conséquence attendue.

 

TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

sans connecteur, non participiale : L’orage a beau gronder, ils restent dehors.

conjonctive : Bien que l’orage gronde, ils restent dehors.

 

Connecteurs

 

Conjonctions ou locutions conjonctives

bien que, quoique, encore que…

 

Mode

 

Subjonctif

 


 

La subordonnée relative à valeur concessive peut exercer la fonction de complément circonstanciel de concession

 

Où que ce soit ce trésor, nous le trouverons. = bien que ce trésor soit difficile à trouver)

Qui que vous soyez, passez votre chemin.

Quoi qu’il arrive, garde ton calme.

Quelques prouesses qu’il accomplisse, il ne me séduira jamais.

Quelque déterminés qu’ils soient, ils devront accepter des compromis.

Aussi (pour, si) surprenant que cela puisse paraître, elle a accepté.

Tout occupé qu’il est, il nous accueille toujours très bien.

Tout occupé qu’il soit, il nous accueille toujours très bien.

 


 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE D’OPPOSITION

Elle souligne le contraste entre deux faits : elle met en opposition ces deux faits.

 

TYPE DE CONSTRUCTION

 

conjonctive : Alors que l’orage gronde en montagne, il fait beau en plaine.

 


 

Connecteur

 

alors que

 

Mode

 

Indicatif : Elle a choisi une filière littéraire alors que ses amis ont préféré une filière scientifique.

 


 

Connecteur

 

loin que, bien loin que

 

Mode

 

Subjonctif :

Loin qu’il m’ait convaincu, je ne suivrai aucun de ses conseils.

 


 

Connecteur

 

au lieu que (simple opposition)

 

Mode

 

Indicatif :

Il espérait une médaille d’or au lieu qu’il n’a eu que celle de bronze.

 


 

Connecteur

 

au lieu que (incompatibilité entre deux faits que l’on oppose)

 

Mode

 

Subjonctif :

L’apprentissage de la musique, au lieu qu’il soit réservé à une élite, devrait être proposé à tous les enfants.

 


Une même conjonction peut introduire des subordonnées circonstancielles de sens différents :

Si nous sommes en vacances, nous pourrons partir. (condition)

Si nous étions en vacances, nous étions aussi tenus de rendre notre travail (opposition)


 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE CONDITION

TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

participiale : L’orage éclatant, il nous faut rentrer.

non participiale, sans connecteur : Prends le temps de l’écouter, il se montrera conciliant.

conjonctive : Si l’orage gronde, il faudra rentrer.

 


 

Connecteur

 

Conjonction : si

 

Mode

 

Indicatif

 

Le temps utilisé indique la manière dont l’hypothèse est envisagée :

 

  • éventuel (hypothèse probable) :
    si + indicatif présent / indicatif futur
    Si je n’ai pas de ses nouvelles, je l’appellerai.
     
  • potentiel (hypothèse possible) :
    si + indicatif imparfait / conditionnel présent
    Si je n’avais pas de ses nouvelles, je l’appellerais.
     
  • irréel du présent (hypothèse contraire à l’état actuel des choses) :
    si + indicatif imparfait / conditionnel présent
    Si j’avais des nouvelles plus souvent, je serais moins inquiète.
     
  • irréel du passé (l’hypothèse porte sur un fait du passé qui s’est révélé faux) :
    si + indicatif plus-que-parfait / conditionnel présent ou passé
    Si j’avais eu des nouvelles plus tôt, j’aurais été moins inquiète.

 

Subjonctif

  • irréel du passé (dans la langue soutenue) :
    si + subjonctif passé / conditionnel passé
    Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. (Pascal, pensées)

 


 

Connecteurs

 

Locutions conjonctives : à moins que, pour peu que, pourvu que

 

Mode

 

Subjonctif

 

à moins qu’il ne soit ; pour peu que vous ayez ; Pourvu que tu prennes le temps…

 


 

Connecteur

 

Locution conjonctive : au cas où

 

Mode

 

Conditionnel : J’emmène mon parapluie au cas où il pleuvrait.

 

LA PROPOSITION SUBORDONNÉE CIRCONSTANCIELLE DE COMPARAISON

TYPES DE CONSTRUCTIONS

 

conjonctive : Ce chien aboie comme un loup hurlerait à la mort.

conjonctive corrélative : Ce chien est plus nerveux qu’il ne l’était.

 


 

TYPES DE COMPARAISON

 

Rapport d’équivalence ou de conformité entre deux faits

Ce chien aboie comme un loup hurlerait à la mort.

 

Rapport de supériorité, d’infériorité ou d’égalité entre deux faits

Ce chien est plus nerveux qu’il ne l’était.

 


 

Connecteurs

 

Conjonctions ou locutions conjonctives

comme, ainsi que, de même que, etc.

 

Conjonctions précédées d’un adverbe, d’un déterminant ou d’un adjectif corrélatif

plus… que, moins… que, autant… que, plus de… que, moins de… que, autant de… que, tel… que, etc.

 

Structures parallèles

de même que… de même, tel… tel..., plus… plus..., moins… moins…, etc.

 

Mode

 

Indicatif

 


 

La proposition corrélative est souvent elliptique

Il travaille mieux que Pierre (ne travaille)


 

AUTRES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES CIRCONSTANCIELLES

 

ADDITION

 

Connecteurs

 

outre que

 


 

EXCEPTION

 

Connecteurs

 

sauf que

 

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