Le verbe conjugué à un mode personnel s’accorde en personne et en nombre avec son sujet

 

Formes verbales simples :
La terminaison est soudée au radical :

Je déambule ; tu te promènes ; il marche ; nous cheminons ; vous avancez ; ils arrivent

 

Formes verbales composées :
La terminaison est portée par l’auxiliaire “être” ou “avoir”.
Le participe passé peut aussi varier en genre et en nombre :

Je suis venue, tu as vu, nous avons vaincu.

Formes simples :

 

Le verbe se met au pluriel.

Nous apprécions votre sollicitude.

 

Formes composées :

 

Le verbe se met au pluriel.

Le participe passé reste au singulier et s’accorde en genre avec le sujet.

Madame, vous êtes arrivée.

Le verbe prend les marques de la troisième personne du singulier.

Le participe passé et l’adjectif attribut prennent les marques voulues par le sens de “on”.

 

On est partis trop tard. (on = nous)

Si le pronom représente une quantité inférieure ou égale à un

 

Le verbe est au singulier :

Personne ne vient.

 

Si le pronom représente une quantité supérieure à un

 

Le verbe est au pluriel :

Combien seront présents ?
Beaucoup viendront.

Quand le sujet est le pronom relatif “qui”

 

Le verbe se met à la même personne et au même nombre que l’antécédent du pronom relatif :

J’ai pu admirer un cerf qui sortait de la forêt.
Toi qui connais bien les plantes, peux-tu me donner un conseil ?

 

Quand l’antécédent est un attribut se rapportant à un sujet de première ou de deuxième personne

 

L’accord est libre :

  • accord du verbe avec le sujet :

Tu es un promeneur qui respectes la nature.
Nous sommes des jardiniers qui pratiquons la permaculture.
  • ou accord du verbe avec l’attribut à la troisième personne :

Tu es un promeneur qui respecte la nature.
Nous sommes des jardiniers qui pratiquent la permaculture.

 

Quand le pronom relatif “qui” est précédé de “un des”, “un de ces”...

 

L’accord est libre :

  • verbe au pluriel (le plus souvent) (avec le nom au pluriel) :

La justice est un des sujets qui lui tiennent le plus à cœur.
  • ou verbe au singulier (avec le pronom “un”) :

La justice est un des sujets qui lui tient le plus à cœur.

Quand les pronoms neutres “ce, cela, ça”, sont sujets du verbe "être"

 

Le verbe s’accorde à la troisième personne du singulier.

Le participe passé s’accorde au masculin singulier.

Ce fut une surprise !
Cela m’a semblé incroyable !
Ça m'étonne !

 

Quand le pronom neutre “ce” est sujet du verbe “être” et que l’expression qui suit le verbe est au pluriel

 

Verbe au pluriel :

Autrefois, ce sont les Japonais qui mangeaient le plus de poisson.

 

Verbe au singulier (uniquement à l’oral : langage familier) :

Aujourd’hui, c’est les Chinois qui en mangent le plus.

Ces adverbes jouent le rôle de déterminants du nom.

 

Quand le nom est au singulier

 

Verbe au singulier :

Beaucoup de pluie est tombée cette nuit.

 

Quand le nom est au pluriel

 

Verbe au pluriel :

Trop de mauvaises herbes envahissent le jardin.

Précédé d’un déterminant, l’adverbe “peu” devient un nom.

 

L’accord est libre :

 

  • accord du verbe avec le nom qui suit l'expression “le peu de/ce peu de/du peu de” :

Le gel a eu raison du peu de fleurs qui poussent dans mon jardin.

 

  • accord du verbe avec “le peu de/ce peu de/du peu de…” :

Le gel a eu raison du peu de fleurs qui pousse dans mon jardin.

Quand un nom collectif (foule, dizaine, multitude, majorité...) est suivi d’un nom au pluriel

 

L’accord est libre :

 

  • accord du verbe avec le nom collectif (singulier) :

Une foule de visiteurs était présente lors de l’ouverture du musée d’Orsay.

 

  • accord du verbe avec le nom qui suit le nom collectif (accord au pluriel) :

Une foule de visiteurs étaient présents lors de l’ouverture du musée d’Orsay.

Le verbe s’accorde au pluriel :

La plupart sont d’accord avec cette idée.

 

Le verbe s’accorde au pluriel quand le nom qui suit cette expression est au pluriel :

La plupart des impressionnistes s’attachent plus particulièrement au paysage.

 

Le verbe s’accorde à la troisième personne du pluriel avec “la plupart d’entre nous”, “la plupart d’entre vous” :

La plupart d’entre vous seront invités au vernissage.

 

Le verbe reste au singulier quand le nom qui suit cette expression est au singulier :

La plupart de la foule a été contenue par la police.

“Un million de”, “un milliard de”

 

Verbe au pluriel (le plus souvent) :

Un million de pensées envahissent mon esprit.
Un milliard de pensées envahissent mon esprit.

Accord du verbe parfois au singulier :

Un million de pensées envahit mon esprit.
Un milliard de pensées envahit mon esprit.

 

“Le million de”, “le milliard de”

 

Verbe au singulier (au singulier) :

Le million de pensées qui envahit mon esprit.

Le milliard de pensées qui envahit mon esprit.

 

“Million” suivi d’une fraction

 

Verbe au singulier :

Un million cent de dépenses a été effectué cette année.

L’accord est libre :

 

  • verbe plutôt au singulier si on veut insister sur la globalité :

Une dizaine de personnes est venue en renfort.
Cette dizaine de personnes est venue en renfort.

 

  • verbe plutôt au pluriel si on veut insister sur le complément :

Un millier sont présentes.
Un millier de personnes sont présentes.

Quand un nom de fraction au singulier : “moitié, tiers, quart…” est suivi d’un nom au pluriel

 

L’accord est libre :

 

  • verbe au singulier (il s'accorde avec le nom de fraction) :

Le tiers de mes récoltes a été transformé en conserve.

 

  • verbe au pluriel (il s'accorde avec ce nom) :

Le tiers de mes récoltes ont été transformées en conserve.

Quand une expression contenant “pour cent” ou “pour mille” est suivie d’un nom au singulier

 

L’accord est libre :

 

  • verbe au singulier (avec ce nom) :

Environ deux pour cent de la population travaille dans le secteur primaire.

 

  • verbe au pluriel (avec cette expression) :

Environ deux pour cent de la population travaillent dans le secteur primaire.

 

Quand une expression contenant “pour cent” ou “pour mille” est suivie d’un nom au pluriel

 

Verbe au pluriel :

 

Cinquante pour cent des publications scientifiques ne sont lues que par trois personnes : l’auteur, le correcteur et le rédacteur en chef de la revue concernée.

Quand “vive, soit, qu’importe, peu importe, reste” sont utilisés en tête de phrase dans des expressions figées

 

Ils peuvent s’accorder avec le sujet :

Qu’importent les difficultés !

ou ils peuvent rester invariables :

Qu’importe les difficultés !

 

Quand “vive, soit, qu’importe, peu importe, reste” sont placés après le sujet

 

Ils s’accordent avec le sujet :

Les difficultés m’importent peu.

 

quand "vive" signifie “bravo” ou “honneur à”

 

Ils ne s’accordent pas avec le sujet :

Vive les mariés !

 

Quand “soit” signifie “supposons”

 

Il ne s’accorde pas avec le sujet :

Soit deux droites parallèles (d1) et (d2)...

Verbe au pluriel :

 

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
(Jean de La Fontaine, Le lièvre et la Tortue)

 

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
(Jean de La Fontaine, Le Lion et le Rat)

La première personne l’emporte sur les deux autres :

Toi et moi avons réussi ensemble !

 

La deuxième personne l’emporte sur la troisième :

Toi et lui avez toujours de bonnes idées.

Quand “ou” est exclusif (un des deux sujets exclut l’autre)

 

Verbe au singulier :

Partir ou rester représente un choix difficile. (il  faut partir ou bien rester)

 

Quand “ou” est inclusif

 

L’accord est libre :

  • verbe au pluriel :

Le soleil ou la chaleur seraient les bienvenus. (les deux seraient les bienvenus)
  • verbe au singulier :

De l’eau fraîche ou une citronnade me rafraîchirait bien.

Quand les deux sujets peuvent accomplir l’action

 

Verbe au pluriel :

Ni toi ni moi n’apprécions la ville.

 

Quand un des deux sujets seulement peut accomplir l’action

 

Verbe au singulier :

Ni toi ni moi ne gagnera.

Quand le verbe a plusieurs sujets qui désignent la même personne ou la même chose

 

Verbe au pluriel (règle générale) :

La fatigue, le découragement, la lassitude se lisaient sur les visages.

 

Verbe au singulier (quand, pour des raisons stylistiques, on veut souligner que les sujets ne renvoient qu’à une seule et même réalité)  :

La fatigue, le découragement, la lassitude se lisait sur les visages.

Quand elles expriment une comparaison d’égalité (tout comme)

 

Verbe au singulier :

La pizza, comme le risotto, est un plat typiquement italien.

 

Quand elles représentent l’équivalent d’une conjonction de coordination (et)

 

Verbe au pluriel :

La pizza comme le risotto sont des plats typiquement italiens.