Le verbe conjugué à un mode personnel s’accorde en personne et en nombre avec son sujet

• Forme verbale simple :
  la terminaison est soudée au radical.
  je marche, tu finis, il peint, nous allons, vous voyez, ils réfléchissent
   
• Forme verbale composée :
  la terminaison est portée par l’auxiliaire (le participe passé peut aussi varier en genre et en nombre)
  Nous avons vu ; vous êtes partis

le “nous” de majesté

Il est utilisé à la place du “je” par un souverain ou par toute personne qui détient l’autorité :

Nous sommes honoré par votre présence.

le “nous” de modestie

Il est utilisé à la place de “je” par un auteur :

Nous avons pris grand plaisir à écrire ce roman.

Nous éprouvons parfois une certaine difficulté devant la page blanche.

le “vous” de politesse

Il est utilisé à la place de tu pour exprimer une distance respectueuse :

Quel modèle de téléphone portable souhaitez-vous acheter ?

Pardon Madame, mais vous vous êtes trompée de numéro.

Quand le sujet est le pronom relatif “qui”

le verbe se met à la même personne et au même nombre que son antécédent :
J’ai croisé Manon qui sortait de la piscine.
Moi qui suis toujours en avance, je suis arrivé, cette fois-là, avec une heure de retard.

Quand l’antécédent du pronom relatif “qui” est un attribut se rapportant à un sujet de première ou deuxième personne

• le verbe s’accorde avec le sujet : Nous sommes des amis qui partageons les mêmes valeurs.

• ou avec l’attribut à la troisième personne : Nous sommes des amis qui partagent les mêmes valeurs.

Quand le pronom relatif qui est précédé de “un des”, “un de ces”

• le verbe se met souvent au pluriel (accord avec le nom pluriel) : C’est un des films qui m’ont le plus marqué.

ou au singulier (accord avec le pronom un) : C’est un des films qui m'a le plus marqué.

Les pronoms neutres "ce, cela, ça", sont sujets du verbe

accord du verbe à la 3e personne du singulier et accord du participe passé au masculin singulier :

Ce fut une grande soirée.

Cela avait été annoncé il y a quelques mois.

Le pronom neutre “ce” est sujet du verbe “être” et l’expression qui suit le verbe est au pluriel

accord du verbe au pluriel : Ce sont les skieurs qui ont donné l’alerte.

sauf parfois à l’oral : C’est des skieurs qui ont donné l’alerte.

Quand "beaucoup, assez, moins, peu, trop” sont suivis de “de", ils jouent le rôle de déterminants du nom

Si le nom est au singulier, l’accord du verbe se fait au singulier :

Peu de sucre suffit pour ce gâteau.

Si le nom est au pluriel, l’accord du verbe se fait au pluriel :

Beaucoup de spectateurs se sont pressés autour de la place pour profiter du spectacle.

Peu de vacanciers apprécient la pluie.

Trop de mauvaises herbes envahissent ce jardin.

Quand “peu” est construit avec un déterminant, il devient un nom : “le peu de, ce peu de”

l’accord du verbe peut se faire :

• au singulier :
  Le début de la rencontre ne rassure pas le peu de supporters qui a fait le déplacement.
  (le petit nombre de supporters)
   
• ou au pluriel :
  Le début de la rencontre ne rassure pas le peu de supporters qui ont fait le déplacement.
  (les quelques supporters)

Quand un nom collectif (foule, dizaine, multitude, majorité...) est suivi d’un nom au pluriel

le verbe s’accorde au choix :

• avec ce nom (accord au pluriel) :
  Une foule de manifestants ont organisé un barrage filtrant.
  Une vingtaine de manifestants ont organisé un barrage filtrant.
   

ou avec le nom collectif (singulier) :
Une foule de manifestants a organisé un barrage filtrant.
Une vingtaine de manifestants a organisé un barrage filtrant.

Le plus souvent, le verbe s’accorde au pluriel : La plupart des spectateurs se sont endormis.

Quand un nom de fraction au singulier : “moitié, tiers, quart…” est suivi d’un nom au pluriel,

le verbe s’accorde au choix :

• avec ce nom (accord au pluriel) :
  Plus de la moitié des exploitations sont en culture biologique.
   
• ou avec le nom de fraction (accord au singulier) :
  Plus de la moitié des exploitations est en culture biologique.

Quand une expression contenant “pour cent” ou “pour mille”, est suivie d’un nom au singulier

le verbe s’accorde au choix :

• avec ce nom (accord au singulier) :
  Cinquante pour cent de la production agricole alimente directement les villes.
  
   
• ou avec cette expression (accord au pluriel) :
  Cinquante pour cent de la production agricole alimentent directement les villes.

Utilisés en tête de phrase dans des expressions figées, ils peuvent

• s’accorder avec le sujet (placé avant ou après) : Qu’importent les difficultés !
• ou rester invariables : Qu’importe les difficultés !

Quand le verbe est placé après le sujet

il s’accorde : Ce sont les seules choses qui m’importent.

"vive" ne s’accorde pas quand il signifie “bravo” ou “honneur à”

(la valeur verbale de ces mots a presque complètement disparu)

Vive les mariés !

“soit” ne s’accorde pas quand il signifie “supposons”

Soit douze pions.

Il se met au pluriel : Le pianiste et le violoncelliste jouent ensemble pour la première fois.

La première personne l’emporte sur les deux autres : toi et moi irons de côté.

La deuxième personne l’emporte sur la troisième : toi et ton frère irez de ce côté. (toi et lui irez de ce côté.)

L’accord au pluriel est le plus fréquent (règle générale) :

Une voiture ou un ordinateur ne sont plus aujourd’hui des produits de luxe.

mais l’accord se fait au singulier quand “ou” est exclusif (un des deux sujets exclut l’autre) :

Un documentaire ou un dessin animé sera proposé aux enfants. (les enfants devront voir un seul film)

Le verbe a plusieurs sujets qui désignent la même personne ou la même chose

accord du verbe au pluriel :

La fatigue, le découragement, la lassitude se lisaient sur les visages.

Si, pour des raisons stylistiques, on veut souligner que les sujets ne renvoient qu’à une seule et même réalité

accord du verbe au singulier :

La fatigue, le découragement, la lassitude se lisait sur les visages.

Quand elles expriment une comparaison d’égalité (tout comme)

accord du verbe au singulier :

Le lézard, comme le serpent, vit à l’abri dans des trous du sol.

Quand elles sont comprises comme l’équivalent d’une conjonction de coordination (et)

accord du verbe au pluriel :

Le lézard comme le serpent vivent à l'abri dans des trous du sol.